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9 décembre 1972 6 09 /12 /décembre /1972 22:49
 
Ci dessous le scan des quelques pages relatives au parcours d'Eugene dans l'historique du 6e RIC. Je n'en connais pas encore l'auteur. Les passages en caractères gras me paraissent plus particulièrement pertinents.
Les cartes de cette page proviennent de ma collection.

La Chipote
(26 août au 24 septembre 1914)
Le 26, le régiment se rassemble à Saint-Benoît, où des tranchées sont aussitôt creusées sur les hauteurs boisées bordant, 1e village au nord. Vers 16 heures, des troupes d’infanterie en retraite, venant de l’est, traversent Saint-Benoît. Le régiment reçoit l’ordre de s’emparer de la cote 423 (N.-E. du village) et de s’y établir; mais, au moment où ses premières unités s’engageaient dans cette direction, une vive fusillade éclate, partant des maisons à l’est du village, dont les Allemands se sont emparés par surprise. Les 1er et 3e bataillons font face aussitôt, se lancent résolument sur l’adversaire et le poursuivent à la baïonnette jusqu’à la cote 423, où ils s’établissent. Les forces allemandes, qui s’élevaient à une brigade (112° et 142e R. I.), avaient terriblement souffert. Outre de nombreux tués, presque tous à la baïonnette, une cinquantaine de prisonniers restèrent entre nos mains.
 
Les 27 et 28, le régiment reste sur ses positions, soumis à un violent bombardement qui lui cause des pertes sensibles. Le 29, il reçoit l’ordre d’occuper les positions de Larifontaine et, le 31, celles du col de la Chipote, au nord-est de Saint-Benoît. Le 2 septembre une forte colonne allemande, favorisée par le terrain montagneux et la forêt, qui masquent complètement son avance débouche brusquement de la direction de Sainte-Barbe et, après avoir bousculé un bataillon du régiment voisin, essaie d’envelopper le 6e colonial. Le lieutenant-colonel Bordeaux ne dispose à ce moment-là que d’un détachement de 1.100 réservistes à peine encadrés et arrivés le matin même de Lyon. Devant l’imminence du péril, ils sont lancés en avant, et, malgré la fatigue causée par le voyage, réu
ssissent à refouler l’ennemi et à le ramener à ses positions de départ.
 
 

Le Col de la Chipotte

Le 3 septembre, vers 7 heures, l’ennemi reprenait le contact. À partir de 11 heures, l’attaque se fait à coups d’hommes; malgré leurs pertes, les allemands se présentaient par endroits en colonne par quatre devant nos lignes. Le commandant Dussaulx tombe frappé d’une balle au front ; il est remplacé dans son commandement par le capitaine Malafosse, blessé lui-même un quart d’heure après. Vers midi, submergés par le nombre, quelques éléments de tranchées sont enfoncés, les autres, battus d’enfilade et pris à revers, doivent peu à peu être évacués. Les hommes luttèrent tout la journée avec une farouche énergie contre des troupes très supérieures en nombre et sans cesse renouvelées; enfin, après une résistance acharnée dans la soirée, les troupes se replièrent petit à petit en combattant, sans relâche jusqu’au Haut-des-Chênes, où avait lieu un premier ralliement. Le 4 septembre, le régiment est rassemblé dans la région de Larifontaine - ferme Haut des Chênes - où il est soumis à un violent bombardement pendant plusieurs jours.
A ce moment, les conséquences de la victoire de la Marne se font sentir. Le 12 septembre, le régiment avance dans la direction de Raon-L’Etape. Le 13, il est à Thiaville et, le 16, ses avant-postes sont à Pexonne. Le 22, léger engagement sans résultat ; le 23 un nouvel et violent engagement est livré sur tout le front de la brigade sans résultat décisif.
Retiré du front le 25 septembre, le régiment s’embarque à Thaon-les-Vosges pour la Woëvre.
Au cours des combats de La Chipote les pertes du régiment ont été sensibles. Parmi les tués nous relevons les noms suivants
Les capitaines Gros, Guyon-Vernier ; le lieutenant Bon; les sous lieutenants Jaudeau, Lecureux, Le Franc, Demoulin.
Les adjudants Enaud, Gimonet, Sarles; le sergent-major Le Meur, les sergents Delorme, Mougenot, Rebout
Les caporaux Cherpaz, Borgne, Fichet, Guignet, Monnet, les soldats Antonioz, Abbressard, Abjean, Brochard, Bresse, Berthet, Belluard, Busso, Bichon, Bernard, Boissière, Barreaux, Chaucelade, Chadier., Carrot, Chevallier, Clert, Dazaud, Dufresne, Denamiel, Emery, Fougère, Girard, Godillot Geat, Gerente, Guedon, Guillo, Guignon, Gibert, Gagnepain, Gire, Giraud, Gallay, Jigouzo, Jouve, Kerever, Moulin (P.), Moulin (J.)Mallet, Montelimard, Maréchal, Moulins, Millie, Picard, Pignet, Padovani, Pommerole, Pochelon, Pellerin, Perard, Romeuf, Rouchet, Roumignier, Souron, Seguinaud, clairon, Tourton, Thomas, Vivier, Viadaluan, Vigne, Vidaleine, Vidaleur, Voirien, Vernaz, Xavier. .


II — WOEVRE .
[Brigade colonel Marchand (1er bataillon du 27 septembre au 11 novembre 1914; 2° bataillon du 27 septembre au 1° janvier 1915).]
Débarqué à Toul dans la soirée du 26 septembre, le 6e colonial est aussitôt dirigé sur Gironville, où il reçoit l’ordre d’attaquer le village de Loupmont sans délai. Du 27 septembre au 11 octobre, une série d’opérations est menée contre Loupmont.

La rue de Loupmont après la bataille,
les maisons ont été reconstruites depuis quasiment à l'identique
carte postale allemande envoyée en 1915
(n° 77, Verlag Willy Koehler, Metz, coll. auteur)


La rue de Loupmont en 2004
Les maisons sont toujours là...
(cliché E.M.)

A chaque fois, une fusillade intense partant des hauteurs de Le Mont, du village de Loupmont et du bois de Giréchamp enraye la progression et oblige nos troupes à se retrancher à une centaine de mètres du village. C’est le commencement de la guerre de tranchées. Pendant un mois, le régiment occupe ce secteur et l’aménage.  
 

Les gars de l'autre coté de la colline...
(n° 7°, Verlag Willy Koehler, Metz, coll. auteur)
Les attaques de Loupmont avaient coûté au régiment 8 officiers et 569 hommes hors de combat, parmi lesquels nous mentionnons :
Les sergents Joannest, Saint-Hilaire, Odéon, Pinet, Tissot.
Les caporaux Authomani, Bonnez, Boursaud, Clément, Chamot, Dottori, Dujon, Fayolle, Girardot
 
Les soldats Angenieux, Alviset, Bautejac, Bourgeois, Boggio, Bazin. Bessard, Boccala, Berger, Cusin, Chabroux, Cellier, Chardon, Cambourieux, Dumolard, Delfon, Delpoux, Delavaud, Deconche, Dupaz, Dinnier, Fayolle, Franc, Faure, Fontaine, Fageolles, Hall, Jouve, Jacquet, Lambert, Le Dal, Moulin, Morel, Marion, Martin, Mautran, Mugnier, Plouzane, Perret, Paillet, Rey, Richard, Riondet, Roderon, Raynaud, Sihoan, Tocalan, Vigouroux, Vaudray, Vernat, Vialcollet.
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commentaires

C
UN ENORME MERCI POUR VOTRE SITE. J'Y RETROUVE AVEC BEAUCOUP D'EMOTION LE NOM D'UN AILLEUL. BRAVO POUR CETTE MEMOIRE QUE VOUS NOUS CONSERVEZSALUTATIONS
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